Marc A. Hayek (only in French)

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This marketing champion is preparing big changes
Blancpain_334591_0Tel grand-père, tel petit-fils Président et CEO Blancpain, Marc Alexander Hayek était déjà fasciné par les montres alors qu'il était tout enfant. Bien avant que son mythique grand-père, Nicolas Hayek, se lance dans l'horlogerie et rachète, en 1981, ce qui allait devenir le Swatch Group.
Pourtant, rien de prédisposait le jeune garçon, né en 1971, à se laisser captiver par le charme d'une Tissot à quartz et à affichage digital... même si, à l'époque, elle représentait une vraie révolution.
Fils de Nayla Hayek, connue pour ses talents de cavalière, et de Roland Weber, un industriel argovien grand connaisseur en vins, Marc se retrouve à trois ans chez ses grands-parents à la suite du divorce de ses parents. "J'ai été élevé par eux et, pour moi, mon oncle, Nick Hayek, est plutôt un frère aîné et un grand copain, quant à mon grand-père, c'est presque mon second père". Féru de chiffres et de mathématiques Collège à Zurich, études de marketing et d'économie à Los Angeles, Marc A. Hayek parle aussi bien le français, la langue de son grand-père, que l'allemand et l'anglais. En outre, il adore les chiffres et les mathématiques.
"Je suis séduit par la logique des chiffres, peut-être parce que j'étais toujours à côté de mon grand-père quand il établissait ses budgets à la maison, le dimanche matin, si bien que, sans m'en apercevoir, j'ai appris à lire un bilan. J'ai donc hésité à me lancer dans des études de mathématiques mais j'ai trouvé que c'était trop théorique que cela n'avait pas assez de liens avec les réalités quotidiennes de la vie. Comme je suis plutôt pragmatique j'ai préféré l'économie".
Ses études américaines à peine terminées, il se retrouve chez Swatch comme assistant marketing et relations publiques. "La décision de revenir en Suisse n'a pas été facile à prendre. D'un côté, les opportunités de travail sur la Côte ouest des Etats Unis sont nombreuses et souvent extraordinaires, il y fait toujours beau, j'adore l'eau et la plongée sous-marine, je faisais beaucoup de sport, moto, vélo cross (Il a été champion suisse de BMX en 1983 et, en 1984 parmi les huit meilleurs du monde). De l'autre mes copains d'enfance et ma famille sont en Suisse et j'avais la possibilité d'entrer chez Swatch, une marque au dynamisme époustouflant. Quant à mon grand-père, je dois reconnaître qu'il n'a pas essayé d'influencer mon choix". La restauration avant l'horlogerie Swatch d'abord, puis le département sponsoring de Certina, la carrière de Marc A. Hayek semble toute tracée au sein du groupe. C'était sans compter sur sa volonté d'indépendance et son besoin de montrer ses capacités hors de la famille. Malgré son amour des montres (il s'était acheté lui-même une Blancpain en ne bénéficiant que du discount réservé aux employés, tout en avouant que c'était plutôt cher pour son budget) il décide de concrétiser une idée datant de l'époque de ses études, celle d'ouvrir un restaurant car il aime autant le contact avec les clients que l'art des cigares et celui du vin.
En 1997, il quitte ainsi Certina, passe un diplôme d'œnologie et s'associe à deux amis, un architecte déjà propriétaire de restaurants et un cuisinier, pour ouvrir "Colors" au centre de Zurich.
Tout de suite, c'est le succès. Marc A. Hayek fait tout, sauf la cuisine. Il sert les clients, se transforme en sommelier, se rappelle des conseils de son père pour élaborer la cave à vins, crée un local à cigares, prend des cours de barman pour être imbattable dans la confection des cocktails.
Durant trois ans, il est l'homme à tout faire et le fait si bien qu'il gagne le prix envié de la revue "Wine Spectator". Blancpain_334591_1De son grand-père, Marc A. Hayek, Président et CEO Blancpain, a appris la logique des chiffres.Les bonnes bouteilles créent des liens Une réussite qui lui donne l'idée d'ouvrir d'autres "Colors", à Milan, entre autres. Mais ses connaissances en vins, la qualité de sa cave, attirent comme un aimant un autre fou de grands crûs, Jean-Claude Biver, l'homme qui a ressuscité la marque Blancpain et qui occupe de multiples fonctions au sein du Swatch Group. Les bonnes bouteilles créant des liens, les deux deviennent amis et, en 2001, avec sa fougue habituelle, Jean-Claude convainc Marc de reprendre Blancpain qui avait besoin d'un coup de fouet. Tous les projets d'ouverture à Milan sont annulés, le "Colors" est mis en gérance et Marc Hayek se retrouve, en août 2001, d'abord comme directeur marketing puis vice-président et directeur général de Blancpain. Il quitte ainsi Zurich pour s'installer à Lausanne, avec des projets plein la tête et une dure réalité qu'il doit affronter tous les jours. Un challenge comme il les aime.
Mais l'engagement de Marc Hayek est si total qu'il a du abandonner une partie de ses loisirs, dont les motos de course (750 cm3) et les circuits du Castelet ou de Manicourt où il allait courir. Ce qui n'a pas été pour déplaire à son amie, une chanteuse d'opéra. "Je me rachèterai une moto cet été pour aller au bureau", se console-t-il.
Ce qui veut dire que ce champion du marketing et du service à la clientèle est en train de préparer, avec son équipe, un sérieux renouveau chez Blancpain, cette vieille dame, née en 1735, qui ne demande que cela. Dernière mise à jour: août 2007
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